Quand suspecter une fracture?
Le diagnostic de fracture doit être suspecté devant le contexte (chute sur la main ou le poignet, traumatisme direct). La douleur et/ou l’impotence fonctionnelle sont souvent au premier plan. Une ouverture cutanée peut être associée. L’examen clinique met en évidence le plus souvent une déformation du poignet, Il peut exister des trouvles nerveux (fourmis, deficit sensibilité).
Que faire en cas d’urgence?
Une immobilisation de fortune permet le conditionnement pour le transport. La glace en application locale limite l’œdème et a un rôle antalgique, de même que la surélévation (écharpe). Les bagues doivent être ôtées avant que l’œdème ne s’installe. Il faut rester à jeun par principe (dans le cadre d’une prise en charge urgente) avant que le diagnostic ne soit confirmé
Des circonstances particulières doivent inciter à une prise en charge rapide en urgences :
- ouverture cutanée
- déficit neurologique (perte de sensibilité, déficit moteur)
- traumatisme à haute vélocité….
Dans le service des urgences ou au cabinet en urgences : la radio va confirmer la suspicion clinique. Parfois la découverte radiologique est fortuite car certaines fractures sont peu douloureuses comme les fractures non déplacées.


Traitement d’une fracture du poignet
Si la fracture n’est pas déplacée un traitement conservateur sera préconisé le plus souvent (immobilisation). Des contrôles radiologiques sont impératifs pour vérifier l’absence de déplacement secondaire.
Si la fracture est déplacée ou si elle atteint la surface d’une articulation le traitement est le plus souvent chirurgical et consiste à réaliser une réduction (repositionnement) de la fracture suivie souvent par une ostéosynthèse (fixation) à l’aide de matériel (plaque-vis, broches, fixateur externe). L’utilisation de plaques vérouillées de dernière génération permet une rééducation précoce. Si il n’y a pas de signes de compression nerveuse ou d’ouverture cutanée, l’opération peut être décalées de quelques jours sans préjudices pour le patient.