Qu’est-ce qu’une infiltration ?
C’est l’injection d’un produit à base de cortisone, dont le but est de soulager les douleurs liées à une inflammation locale (doigts à ressaut, tendinites, tunnel carpien, épicondylite, rhizarthrose).
Il existe plusieurs types de produits à base de cortisone qui se distinguent par leur puissance et leur durée d’action. Leur action est toutefois identique avec comme seul but de diminuer l’inflammation et par conséquent faire diminuer, voire disparaître, les douleurs.
Comment fait-on une infiltration ?
Après avoir désinfecté la peau de la région à infiltrer, le médecin injecte 1ml du produit à l’aide d’une aiguille fine.
Une seule « piqûre » est réalisée. Un petit pansement est appliqué.
Au bout de combien de temps va agir l’infiltration ?
L’effet d’une infiltration apparaît au bout de quelques jours ou semaines mais le pic est atteint vers la quatrième semaine, raison pour laquelle un contrôle après 6 semaines permet d’évaluer le résultat (corticoïde retard).
Est-ce qu’on peut répéter une infiltration ?
Si une infiltration s’avère efficace mais que les symptômes récidivent, on peut infiltrer éventuellement la région à nouveau.
Un délai de plusieurs mois est recommandé entre 2 infiltrations.
La répétition des infiltrations peut entraîner des effets néfastes notamment pour les tendons.
Quels sont les effets secondaires d’une infiltration ?
Une douleur associée à un œdème au cours des 2-3 premiers jours qui suivent l’infiltration est souvent présente mais elle disparait rapidement. La peau peut apparaître dépigmentée (« blanchâtre ») et/ou d’une texture très fine, mais ces symptômes sont souvent provisoires. La complication la plus grave et heureusement rare reste l’infection et le patient doit consulter en urgence en cas d’apparition des signes d’infection (rougeur, douleur, fièvre, écoulement du point d’infiltration). Des réactions allergiques suite aux infiltrations ont également été décrites comme une rougeur du visage (3cas/10 000).

Attention particulière
Une attention particulière doit être accordée chez les patients diabétiques : risque d’infection plus élevé, risque de décompensation du diabète. Chez les patients qui sont sous traitement anti-agrégants/anticoagulants (risque de saignement) et chez les femmes enceintes/allaitantes.
